Servi par un contexte exceptionnel, ce morceau de territoire se cisèle par la symbiose du triptyque paysage-diversité-histoire. Sensible à la mémoire du site tout autant qu’à la morphologie du tissu urbain, le projet décline le registre architectural du lieu sans symbolisme, ni nostalgie.
Très circonscrite et repliée sur elle-même, l’emprise dévolue au projet accentue le caractère imperméable de l’école et pose la question de son rapport à la ville. Ainsi, le travail sur les limites et les interfaces garantit l’autonomie et la quiétude nécessaires au bon fonctionnement de l’école, et parallèlement, parvenir à l’ouvrir sur la ville.
L’organisation intérieure des bâtiments assure à chaque espace un fonctionnement efficient et autonome, et leur offre une grande variété d’espaces extérieurs, dans l’esprit de l’art de vivre montpelliérain.
Combinant dédensification du couronnement et lieu de rassemblement singulier, la pente douce de la place interagit avec la construction nouvelle dans une évidente symbiose. Redéfinie, la figure centrale qu’est la Place d’Armes forge l’identité de l’ensemble du terrain et en constitue le centre de gravité.L’épais socle de l’école s’érige verticalement au centre du bâti ; l’ESMA devient la vigie du système. Encadrée par les deux plots de la résidence étudiante, elle prend une stature symbolique de bâtiment public, dont la silhouette est identifiable aussi bien depuis la Place d’Armes que depuis l’extérieur du site.